En octobre 2023, le bureau de prévention des accidents et Jeunesse et Sport ont mis à jour l’aide mémoire “Prévention des accidents et exigences en matière de sécurité en sport de camp/trekking”.

Cet aide mémoire s’applique pour tous les camps J+S Sport de camp/trekking, mais également pour les camps scouts (selon le règlement sur les camps du MSdS p.2).
Cet aide mémoire rappelle les exigences minimales pour l’organisation d’activités comportant des risques, notamment les exigences en terme de concept de sécurité, de formation et l’encadrement (p. 1 et 4 sur la gauche).
Il précise également les activités du “domaine de sécurité” pour lesquelles il faut disposer au minimum d’une personne encadrante disposant du complément dans le domaine de sécurité correspondant. Et pour lesquelles un expert du domaine doit avoir contrôlé l’activité.

En matière aquatique, voici le résumé des règles (encadré orange en p. 4):
comme auparavant les activités du domaine de sécurité «Eau» (y c. rafting) [ne sont] possibles [que] jusqu’au niveau Eaux vives II compris (cf. degrés de difficulté dans la brochure «Eau»).

Sont considérées, sans changement avec la version de 2017, comme des activités du domaine de sécurité les activités particulièrement difficiles nécessitant des mesures de sécurité accrues, telles que:
· trekkings difficiles en rivière et en ruisseau (par exemple manque de visibilité, peu de possibilités de sortie, grosses pierres, fort courant)
· natation difficile en rivière
· surf en rivière

Le changement principal concerne les activités en eau vives :
Tout d’abord toute activité en eaux vives doit se faire avec des bateaux insubmersibles en toutes circonstances (bateaux «sit on top», canots gonflables ouverts) ou des radeaux.

Le grand changement concerne le matériel nécessaire pour des activités en eaux vives, en effet les gilets de flottaisons ne suffisent plus dans tous les cas :

Le port d’un gilet de flottaison est obligatoire sur les engins de sport nautique de compétition tels que les canoës ou les SUP, ainsi que pour la nage en rivière.

Sur tous les autres types de bateau et de radeau, le port d’un gilet de sauvetage avec col et à la flottabilité accrue est obligatoire“.

Notre interprétation de ce texte – qui ne brille pas particulièrement par sa clareté – est la suivante :
En faisant référence aux “engins de sport nautique de compétition“, cet aide-mémoire fait clairement référence à l’ordonnance sur la navigation intérieure, en particulier l’art. 134a qui prévoit :
Sont considérés comme engins de sport nautique de compétition les kitesurfs, les planches à voile, les bateaux de compétition à l’aviron, les kayaks de compétition, les canoës, les rafts, les planches destinées au «stand-up paddle» et autres bateaux semblables,”
Partant, nous considérons que, lors d’une activité en eaux vives, si les personnes naviguent sur un bateau insubmersible homologué, canoé, SUP, rafts, un gilet de flottaison suffit.
Si les personnes naviguent sur un radeau artisanal ou une chambre à air, selon cette nouvelle disposition, un vrai gilet de sauvetage sera nécessaire !
Notre association va prochainement se mettre en quête de financement afin de mettre ce type de gilets à disposition.


PS: nous regrettons que la brochure “Eau” de JS auquel cet aide-mémoire renvoie (p.1 sur la droite) n’ait pas été préalablement mise à jour, en effet elle utilise à tort la notion de “gilet de sauvetage” au lieu de “gilet de flottaison” (alors que la version allemande de cette brochure utilise uniquement le terme de “schwimmweste”, clairement différente de “rettungsweste”).